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Préparer son évolution, pas sa révolution...

L’être humain est résistant.

Et ce ne sont pas nos sociétés avancées où le confort et la sécurité sont érigées en valeurs qui l’ont ramolli.

Certaines personnes que je rencontre sont usées.

Certaines résistent depuis 3 ans, 5 ans, 7 ans voire plus, dans le cul-de-sac de leur carrière professionnelle.

Cela fait des années qu’elles se sentent mal dans leur job, qu’elles endurent un mal-être professionnel souvent contagieux pour les collègues qui les entourent, mais qu’elles tiennent, vaille que vaille.

Manque de reconnaissance, peur, doute…

Elles supportent un travail qui ne leur apporte plus aucune satisfaction intellectuelle, dont elles ont fait le tour depuis longtemps. Forcément critiques des décisions qui sont prises par leur hiérarchie qui reste sourde à leurs conseils et propositions, elles cultivent amertume, désillusion et rancœur.

Mais elles ne bougent pas. Elles ont tellement tout compris de leur métier qu’elles ne voient plus ce qu’elles pourraient faire d’autre. Elles sont comme incapables de regarder ailleurs, ce qui inconsciemment accentue leur rancœur de voir s’installer ce sentiment d’être piégées dans leur emploi.

Et quand leurs collègues leur disent d’aller voir ailleurs, qu’elles « valent mieux que ça », elles s’en sentent incapables : elles ont attendu trop longtemps, sont comme engourdies.

Et puis, leurs collègues leur disent qu’elles sont tellement valables que cela renforce encore leur sentiment de n’être pas reconnues… C’est le serpent qui se mord la queue, la spirale infernale, la boucle sans fin.

Et regarder ailleurs, plus on attend et plus cela semble difficile : « ce n’est pas parce que c’est difficile que l’on n’agit pas » dit le proverbe, « mais parce que l’on n’agit pas que c’est difficile »…

Cul-de-sac professionnel

Pour garder des raisons de rester et accepter ce non-sens professionnel, on essaie chaque jour de se convaincre un peu plus du caractère inéluctable mais raisonnable de la situation : il y a le prêt à rembourser ; le travail du conjoint qui n’est pas très sûr et que leur job alimentaire vient opportunément sécuriser ; il y a les multiples nécessités de la vie : la voiture, l’éducation des enfants, les vacances, les voyages, etc.

Alors il faut tenir bon.

Pour cela, une stratégie consiste à dénigrer son environnement professionnel, sa hiérarchie, son manager qui ne comprend rien.

C’est parfois vrai, mais quand cela ne l’est pas totalement, cela finit par agacer les collègues auprès desquels ces personnes s’épanchent et qui s’éloignent progressivement, s’ils n’ont pas encore été contaminés.

Vient alors le temps des rangs clairsemés autour de soi, de la solitude, de plus en plus insupportable…

Et le burnout, voire le boreout qui surviennent alors souvent et qui parfois conduisent ces professionnels usés jusqu’à moi.

Qu’il est difficile alors de remonter la pente. Certains, après un travail courageux sur eux-mêmes, regrettent amèrement d’avoir attendu si longtemps.

Préparer son évolution, pas sa révolution

C’est pourquoi j’aimerais dire à celles et ceux qui font le poing dans leur poche et résistent à la tentation de renverser la table, de ne pas trop attendre, que cela ne sert à rien et que cela rend seulement les choses plus difficiles le moment venu.

J’aimerais dire aussi à celles et ceux qui se sentent bien dans leur job, que c’est important aussi de réfléchir après quelques années de bonheur au travail. Par expérience, mieux vaut réfléchir quand tout va bien et préparer son évolution, se donner des perspectives,

préparer des projets, que de devoir réfléchir dans l’urgence, quand les choses vont déjà mal et être contraint à faire la révolution.

N’hésitez pas à me faire part de vos témoignages et de vos commentaires sur www.miroirdavenir.com


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