Soyez plus gentil(le) avec vous !

J’ai vraiment envie de vous parler de… vous.

Mon métier me donne la possibilité de rencontrer des personnes très dures, d’une dureté dont j’ai longtemps cru qu’elle était réservée aux métiers de l’ordre, aux militaires et aux juges.

Pas du tout !

Héros du quotidien

Cette dureté, dont beaucoup d’entre vous sont capables, je la côtoie sous les masques les plus doux et les plus anodins.

Ainsi, une ancienne collègue me disait un jour son admiration pour avoir osé faire le pas et m’engager sur une nouvelle voie professionnelle.

Tandis qu’elle me disait cela, je la regardais et me disais moi qu’il lui fallait bien du courage et qu’elle était dure au mal, pour continuer comme elle le faisait depuis des années, à faire un boulot qui ne lui apportait plus rien, dans un univers où elle était devenue une étrangère.

De quel côté sont les héros : du côté de ceux qui restent et endurent ou de celui de ceux qui partent ?

La réponse à cette question n’est pas tranchée dans mon esprit.

J’aimerais simplement partager avec vous quelques réflexions qui me sont venues à ce propos.

Comment décide-t-on ?

Il faudrait beaucoup plus d’espace (et de compétences sans doute !) que ce simple post pour prétendre régler le problème de la prise de décision et de son inverse, la question de la non-prise de décision… même si ne pas décider c’est déjà une décision, celle de reporter, celle de continuer.

Mais pourquoi choisir de continuer de souffrir dans son univers professionnel ?

Pour une raison principale je pense : la peur d’échouer et de son corollaire, la croyance que l’on n’est pas capable de réussir, sous-entendu « autre chose » que ce que l’on fait pour le moment.

Or, c’est un truisme que de le dire, il faut échouer avant de réussir, la plupart du temps.

Réussir du premier coup ce que l’on entreprend, est exceptionnel, au sens de très rare.

Et réussir, cela ne signifie pas « être le meilleur », l’unique, l’exception dont parleront les journaux.

Qu’est-ce que réussir ?

Réussir, c’est simplement atteindre un objectif que l’on s’est fixé. Les entretiens annuels d’évaluation seraient des moments bien plus agréables et stimulants si cette évidence était un peu plus partagée… mais c’est un autre débat !

On évalue que pour apprendre à marcher, un enfant, vous et moi donc, a d’abord fait de 500 à 2000 tentatives infructueuses.

Alors montrez-vous plus gentil avec vous-même et souvenez-vous que, si après quelques essais, nos parents nous avaient dit : « c’est bon, laisse tomber, tu vois bien que ça ne marche pas ! » nous serions encore vautrés sur le tapis du salon !!